Une nouvelle maison

Kerowin et Sorka avaient laissé Elen et ses renforts travaillaient à la réfection de l'escalier et se dirigaient tranquillement vers le numéro 59, la nouvelle demeure de Kerowin.

Alors? Qu'est-ce que tu en pense Sorka? Pas mal, non? Et l'intérieur est en assez bon état. Bon, je repasserais bien un coup de crépi sur les murs quand même. Et il va falloir que je m'équipe en meubles, parce que j'ai pas grand chose. Mais ça aurait pu être pire.

Dans le genre "pire", il y avait le 18, autrement dit la maison de Sorka et Elen, qui n'avait pas grand chose de l'habitation quand ils l'avaient achetée.
Kerowin était assez fière de sa maison. Elle ouvrit la porte et s'effaça pour laisser entrer ça soeur. Sorka eut un geste de recul.

Euh... Oui, bien sûr, elle a pas été aérée depuis un petit moment. ça sent un peu le renfermé...

Il y avait aussi deux trois souris et autres rats qui fuyaient à toutes pattes la lumière, mais Kerowin n'y faisait pas attention. Elle aimait bien se genre de bestioles. Elle aimait bien les bestioles bizarres (mais pas les araignées).

Je te fais visiter et tu me dis ce que tu en penses. Allez, on commence par la cuisine.

Sorka avait faillis s'évanouir sous l'odeur en entrant dans la maison. Kero l'invita à la suivre pour la faire visiter. Mais Sorka l'ignora. Elle se précipita vers toute les fenètres qu'elle ouvrit en grand, en évitant de marcher sur les différents habitants de la maison.

Beurk....

Sorka était épuisée par avance de tout le ménage qu'elles allaient devoir faire.

Au fond, Sorka n'avait pas tort, l'odeur était un tantinet agressive, et quand sa soeur fut partie, Kerowin ouvrit toutes les fenêtres qui ne l'étaient pas déjà et retourna dormir dans son ancienne maison. Là-bas, au moins, elle ne dormirait pas dans la poussière jusqu'au cou.

Le lendemain, de bonne heure, Kerowin regagna le 59 avenue de Nazcanal et entreprit LE grand nettoyage.
Etape numéro 1: Réduire le nombre de locataires intempestifs. Pour cela, elle avait dégoté sur le marché quelques friandises d'une efficacité redoutable. Et elle s'était aussi procurée une cage pour mettre en application la petite idée qu'elle avait eu la veille en taverne, pour le plus grand dégoût d'Elen. Elle plaça la cage dans un coin avec une soucoupe de mis de pain et quelques graines de tournesol.

Voilà, j'ai plus qu'à attendre que mon nouveau copain se fasse piéger!

Elle prit dans ses mains le poussin que Sorka lui avait donné le veille et l'éleva à hauteur de ses yeux.

Tu vas voir, tu vas pas t'ennuyer, je vais te trouver de la compagnie. Mais t'auras pas intérêt à le pincer, Salomon!

Quitte à avoir une oie, Kerowin aurait préféré une femelle. Elle n'aimait pas les jars, ils passaient leur temps à lui pincer les mollets à la ferme maternelle, mais là, elle allait être obligée de s'y faire. Et de toute façon, elle était bien décidée à le dresser. Pas question de se laisser mener à la baguette par un volatile.

Et si tu me cherches, tu passes direct à la casserol. Bon, allez, trève de plaisanterie, j'ai du boulot qui m'attend.

Kerowin poussa un profond soupir et entreprit de disposer les cubes de poison un peu partout dans la maison.

Sorka entra chez sa soeur avec résolution, visiblement plusierus petites bêtes avaient choisis de défuncter dans un coin il y a de cela plusieurs jours. Elle était chargé de balais et de sceaux pour tout nettoyer.

Bon ben y a du boulot....

Et elle commença à balayer, soulevant des nuages de poussière et de crottes de souries.

Avec l'aide de Sorka, Kerowin avait entrepris le grand nettoyage de la maison. Elle en avait déjà considérablement réduit le nombre d'occupants; les souris n'avaient pas fait long feu face aux poisons que Kerowin s'était procurés au marché et les rats n'allait plus tarder à suivre le même chemin. Sauf un. La cage s'était rapidement trouvée un locataire; attiré par la coupelle de pain et de céréales que Kerowin y avait déposé, un gros rat brun s'était fait piéger. Pour le moment, il restait enfermé, mais Kerowin commençait à l'habituer à sa présence et à sa voix. Et à Salomon. Le poussin, curieux comme pas deux, pouvait rester planté des heures devant la cage, totalement immobile, à regarder le rat, qui, de son côté, en faisait autant. Kerowin les laissait faire. Autant les habituer l'un à l'autre puisqu'ils allaient devoir vivre ensemble, si tout allait bien. Et au moins, pendant ce temps là, Salomon ne s'occupait pas des cubes de poisons. Kerowin était constamment obligée de le surveiller.

Si tu t'empoisonnes, ça va encore être de ma faute, et Sorka va me tuer!

Malgré tout, Kerowin, aidée de Sorka, parvenait encore faire ce qu'elle avait à faire, et la cuisine commençait déjà à ressembler un peu plus à ce qu'elle était sensée être à l'origine, c'est-à-dire autre chose qu'un nid à poussière.

Sorka apporta de nombreux sceaux d'eau qu'elle déversa par terre avant de commencer à lessiver le sol. Tout cela avait des allures de catastrophes naturelles, mais c'était la seule solution qu'elle avait trouvé pour rendre ce lieu habitable...pour des êtres humains s'entend.

Pendant ce temps, Kerowin frottait les carreaux des fenètres, dans l'espoire que l'on puisse enfin voir à travers...et c'était loin d'être gagné...

Sorka était drôlement efficace pour nettoyer une maison, ça sentait l'expérience. Pendant qu'elle lavait le sol, Kerowin s'escrimait à rendre un peu de lumière dans la pièce. Et c'était loin d'être facile, surtout avec Salomon qui courait partout et qui se cognait dans les seaux qu'il renversait une fois sur deux. Au bout d'un moment, Kerowin finit par le menacer de le donner au rat et apparemment, Salamon compris. Il alla se cacher dans un coin et Kerowin ne le vit plus d'un bout de temps.

Mais, qu'est-ce que tu fais Sorka?

En se retournant pour essorer son éponge, Kerowin avait remarqué que sa soeur se comportait un peu bizarrement. Elle se déplacer en formant des cercles autour d'un coin de la pièce. En y regardant de plus près, elle se rendit compte que ledit coin abrité le futur nouveau copain de Salomon (une fois qu'il serait habitué et qu'il pourrait sortir de sa cage).

Ben alors, frangine! T'as peur des rats? Tu le trouve pas mignon, celui-là?

Sorka avait terminer. Tout le sol de la pièce était propre, excepté une petite zone entourant la cage de la nouvelle bestiole de sa soeur.

Je hais les rats...

Sorka prit son sceau et sa serpillère et monta à l'étage pour attaque les chambres et s'éloigner du rongeur...

Le sol du rez-de-chaussée, grâce à Sorka, était impeccable, du moins dans la pièce principale. Sauf autour de la cage du rat... mais ça, Kerowin s'en était chargé. Elle s'était aussi occupée des vitres et s'apprêtait à faire celles de la cuisine. Après quoi, elle monterait à l'étage voir ce qui l'attendait et donnerait - quand même- un coup de main à Sorka pour le lavage des sols.
Son torchon à la main, Kerowin descendit de la chaise où elle s'était perchée pour faire les vitres et jeta un coup d'oeil à la pièce. Certes, le sol était nickel, mais il n'y avait pas un meuble, et pire, il restait encore la cheminée à nettoyer. Un amas de suie et de cendres froides depuis des années à dégager. Kerowin en déprimait d'avance.

Il me faudrait un homme pour un boulot pareil. J'appelerai Elen. Si je pouvais avoir le mien...

Elle soupira, rêveuse, et se dirigea vers la cuisine. Sorka n'y était pas encore passée. Dans sa hâte à fuir le rat, elle avait cherché à mettre le plus de distance possible entre elle et lui et s'était précipitée à l'étage. La vision de la pièce était pour le moins... apocalyptique. Le sol était immonde, les vitres quasi opaques et la cheminée... Kerowin préférait ne même pas y penser. Elle ramena ses cheveux sur sa nuque et se mit à l'ouvrage.

A quatre pattes dans la cuisine, Kerowin s'acharnait à frotter le sol depuis près d'une demi heure. Elle en avait à peine fait le quart. A côté d'elle, Salomon guettait la serpillière et se jetait dessus dès qu'elle passait à sa portée. Il avait déjà faillit renverser deux fois le seau en faisant l'andouille et Kerowin commençait à en avoir un peu marre.

Bon, Salomon, t'es lourd, là. Arrêtes tes conneries où je te donne à bouffer au rat.

Mais apparemment, Salomon avait compris que c'était juste une menace en l'air. Il regardait Kerowin en penchant un peu la tête, l'observait quelques minutes et recommençait à attaquer la serpillière. Finalement, Kerowin décida de laisser tomber.

Plutôt que de perdre mon temps ici, je vais aller voir ma frangine. Si je me souviens bien, elle est au bord de la crise avec ses sept bouts de chou.

Avec satisfaction, Kerowin se décrassa, se changea et quitta la poussière de sa cuisine pour l'air frais de la rue.

En fin de compte, Kerowin ne s'en était pas si mal tirée avec les enfants, mis à part le fait qu'elle s'était lamentablement étalée en glissant sur le sol mouillé. ça avait au moins eu le mérite de faire rire tout le monde.
Lorsqu'elle était rentrée chez elle le soir, son bel enthousiasme était vite retombé quand elle était passée devant la cuisine et elle était allée se coucher dans le salon - seul pièce potable de la maison - à moitié déprimée. Le pauvre rat n'eut droit qu'à un vague regard et une poignée de croquettes et Salomon à rien du tout.
Du coup, le lendemain, plutôt que de passer encore une journée à quatre pattes à s'esquinter les mains, Kerowin préféra retourner chez Sorka de bonne heure. La veille, elle l'avait quittée complètement vidée, et dans son état, ce n'était pas vraiment raisonnable. Et si Kerowin arrivait assez tôt, elle pourrait aussi se charger du petit déjeuné.
Elle se pencha vers la cage de son rat et tendit les doigts à travers les barreaux. Habituée à son odeur et à sa présence, la bestiole s'approcha pour les renifler et Kerowin en profita pour lui filer une gratouille.

Toi, dans pas longtemps tu vas sortir de ta cage et je vais enfin pouvoir te baptiser.

Elle lui donna à manger, en fit autant pour Salomon et s'en alla chez sa soeur.

En se rendant au marché, Luwangel, dont le regard vagabondait ci et là, tomba sur la pancarte affichant "59 avenue Nazcaval". Tout à coup, des pensées remontèrent à la surface et tout devint limpide. Mais bien sûr ! s'écria t'il. Ce qui eu pour résultat de faire tourner la tête à plusieurs passants qui lui jettèrent un regard empli d'interrogations. Depuis le matin, il se souvenait en effet avoir quelque chose à faire, mais il lui était impossible de se rappeller qu'il avait promis de passer chez Kerowin afin de ramoner sa cheminée. Ce n'est qu'en passant devant ladite maison qu'il s'en souvint. Oubliant ses achats au marché, il s'approcha de la porte et frappa trois grands coups, espèrant que la propriétaire soit là pour lui ouvrir.

Kerowin était rentrée depuis peu de chez sa soeur. Elle était allongée sur le sol devant la cage de son rat et lui parlait, Salomon à côté d'elle, quand elle entendit frapper à la porte.

Tiens, qui ça peut bien être? Je n'attend personne.

Kerowin se leva et alla ouvrir, Salomon toujours sur les talons. Il collait un peu, le poussin.

Quelle bonne surprise! Vous venez m'aider pour le ménage? Je vous préviens, vous allez avoir une sale surprise, c'est le cas de le dire. Enfin, essayez de ne pas vous enfuir en courant si vous pouvez.

Kerowin fit entrer son visiteur et l'emmena directement au salon. C'était la pièce la plus présentable, alors autant commencer par là.

Kerowin jeta un coup d'oeil à la cuisine. Elle avait bien remarqué que Luwangel n'avait pas l'air très emballé par cette partie de la maison. Et elle comprenait très bien pourquoi.

Et bien, pour le moment, je vais vous épargnerle balai et la serpilière. Je me réserve la zone la plus sinistrée. J'imagine que vous n'y voyez pas d'inconvénient?

La zone sinistrée en question, c'était bien sûr la cuisine.

En revanche, j'aurais bien besoin d'aide pour ramoner les cheminées. Je n'y arriverai jamais toute seule! Alors si vous êtes d'accord, je vous propose de commencer par celle du salon.

Affairée à la cuisine, Kerown jetait de temps à autre un coup d'oeil à Luwangel qui ramonait la cheminée du salon. Peu à peu, il se couvrait de suie et elle avait de plus en plus de mal à distinguer sa silhouette. En même temps, elle se disait qu'elle ne devait pas valoir mieux, avec ça robe pleine de poussière et ses bras noircis jusqu'aux coudes.
A genoux, elle frottait le sol aussi énergiquement que possible et il commençait à révéler sa vrai couleur, même si ça n'allait pas vite. Comme toujours, Salomon était dans le coin et guettait la serpillière, mais il faisait régulièrement l'aller-retour avec le salon pour surveiller l'avancé du ramonage.

Salomon! Reviens là! Si tu vas patauger dans la suie, je te jure que je te donne un bain!

Au bout d'un bon moment, Kerowin entendit Luwangel pousser un profond soupir. Il était enfin venu à bout de la cheminée. Kerowin laissa sa serpillière de côté et alla lui porter à boire.

Beau travail Messire. Je crois que vous méritez amplement de vous reposer maintenant. Je propose que vous vous occupiez de la cheminée de la cuisine une autre fois, qu'en dites vous? Lorsque le reste sera un peu plus propre par exemple.

Sorka se souvenait parfaitement bien d'avoir nettoyer le salon et l'étage, ausi quelle ne fut pas sa surprise de trouver du noir partout.

Kero?

Sorka s'avança aec les enfants pour trouver Kero assise au ilieu de la cuisine, couverte de suie et visiblement consternée.

Ben alors Kero? Qu'est-ce tu fabrique?

Apparemment sa soeur aait tenté de ramoner seule sa cheminée. Et si la cheminée était propre, c'était parce que toute la suie c'était déversée dans la maison. Sorka poussa un soupire exaspérer avant d'organiser les enfants en équipe de nettoyage.

Tout le monde s'amusa beaucoup, excépté Vlady qui fut contrainte de paticiper par l'intermèdiaire de patins fixés à ses pattes, et tout cela sous la direction de Sorka qui n'avait rien le droit de faire. Poopie lui fut consterné de retrouvé son poussin ui n'avait plus rien de jaune. Quant au rat...

Sorka ne remarqua l'animal que lorsqu'elle lui marcha sur la queue. L'animal poussa un petit couienement qui fut couvert par le hurlement de terreur de Sorka. Elle monta d'ailleur sur le bord de la cheminée et hurla pendant plusieurs minutes, en fait jusqu'à ce que la pauvre bête soit mise dans sa cage.

Kerowin se sentait libérée. Elle avait probablement passé l'une des pires nuits de sa vie, mais elle avait enfin réussi à coucher sur le papier tout ce qu'elle ne serait jamais capable de dire à voix haute à sa soeur, et le soir, en taverne, elle avait donné la lettre à sa soeur. Certes, la réaction de Sorka avait été pour le moins violente, mais Kerowin se sentait mieux maintenant. Et puis elle était sûr que sa soeur ne lui en voulait pas comme elle l'avait d'abord cru. Elle lui avait offert un petit rat en verre absolument magnifique qu'elle avait déposé sur le manteau de sa cheminée, et un autre en sucre tout aussi beau.
Debout au milieu du salon, Ulysse blotti contre son cou, Kerowin contemplait la pièce d'un air satisfait. Il n'y manquait plus que les meubles, et elle avait décidé de rendre visite au menuisier dès le lendemain. Pour le moment, elle réfléchissait intensément à la façon dont elle allait les agencer.

Paf!

Kerowin sursauta et Ulysse déchaffauda brusquement de son épaule. Un pigeon venait de s'écraser contre la fenêtre. ça ne pouvait être que le pigeon de Sorka! Effectivement, c'était bien lui. Kerowin détacha le message qu'il portait à la patte. Sorka écrivait qu'Elen était de retour et que pour fêter ça, elle l'invitait à déjeuner avec Salomon et... Ulysse! Pour accepter la présence du rat en liberté dans sa maison, Sorka devait vraiment être de bonne humeur. Et comme une fois n'est pas coutume, Kerowin décida d'en profiter.

Sorka arriva chez sa soeur avec un large panier de pique-nique sous le bras, les 7 orphelins à la remorque. Elle posa le panier dans un coin puis commença à organiser les équipes. Elle avait un déménagement à organiser. Répartissant les enfants deux par deux, elle plaça Pierrick avec Klara, Loann avec Gaël, Adrien avec Agathe tandis que Constance restait avec elle.

Alors commença le déménagement. Ne pouvant porter de choses lourdes vu l'état avancé de sa grossesse, Sorka organisa le transfert des affaires de sa soeur de moindre poids. La vaisselle, le linge, les objets décoratifs...tout ce qui ne pesait pas trop lourds était transféré de sa vieille bicoque à sa nouvelle et toute propre maison.

Tout se déroula dans la joie et la bonne humeur, Sorka chantant avec les enfants, certe pas toujours très juste mais c'est l'intention qui compte et comme ils s'amusaient.

waldi arriva chez kerowin et y retrouva tout le monde !

coucou tout le monde je viens vous prêter main-forte ...

il embrassa tout le monde et attendit qu'on lui dise quoi faire !

mmmh ça a l'air bon dans ton panier frangine et tu sais que moi je suis un

grand gourmand !!!!