Au bord de l'eau

Hysanric monte difficilement le cheval de Kathouna, il n'est déjà pas habitué et en plus il est handicapé par sa cheville.

Merci... dit-il, Bien, je vous souhaite donc à tous une excellente fin de journée... A très bientôt

Il se demande si le cheval va lui obéïr.

Tu m'accompagnes avec ton cheval Kathouna? Ou alors tu me laisses me dépatouiller seul avec? dit-il en cherchant comment faire pour avancer.

Elle a vraiment bon appétit... Depuis quand n'a-t-elle pas manger? dit-il en riant, Aller! Hu! hu!

Hysanric gesticule sur la selle pour tenter de faire avancer la jument, qui en a rien à faire de l'énergue humaine monté sur son dos. Elle continue à brouter, jusqu'à ce qu'elle décide de lui faire comprendre qu'elle n'est pas une jument de foire, en se cabrant.

Oooooh! Aaaaaah! Hysanric tombe de cheval, à la douleur de la cheville s'ajoute la douleur au dos. Il regarde ses amis et se met à rire avec eux.

Décidément... y a des jours quand ça veut pas... ça veut pas! s'exclame-t-il en éclatant de rire

Gaya marcha tranquillement, le bras de son époux posé autour de ses épaules.Elle regarda Loic, qui malgré le froid, se dandinais sur le chemin du retour afin de se rechauffer. Milène, elle marchais doucement en claquant des dent. En levant la tête vers son mari, elle pu surprendre un sourire sur ses levres. Il avais les yeux dans le vagues

A quoi pense tu mon coeur?

Il la regarda tendrement et ne lui fournit comme réponse qu'un énigmatique sourire. Gaya fronça les sourcils gentiment...

Bien des mystères dans ta caboche mon cher ami. Lui dit elle en riant.

Un peu devant eux se trouvais Khatouna et Hysandric monté sur le cheval, et a côté d'eux Méli et Lutécien. En voyant tous ces gens près d'elle Gaya se mis a repenser à l'époque du numéros 8 ou elle vivais seule et ne connaissis encore personne.

Hysanric remonta pour la seconde fois en selle. Grâce à l'aide de Kathouna tout se passa bien cette fois.

Merci beaucoup Kathouna... Je dois être nerveux,et la jument le sens... Alors forcément... dit-il

Cette fois ça se passe beaucoup mieux, avec la petite leçon d'équitation qu'il a eu, la jument est restée très calme.

On dirait que je vais y arriver... Ah mais oui... On avance... Merveilleux! s'exclame-t-il en faisant signe à tous.

Le chien en avait un peu marre de regarder son maître et ces gens, bien sympathique au demeurant, mais le laissant là, seul alors qu'eux se baignaient.

*Tiens et l'autre qui ne tenait pas debout ! Ha bah oui, c'est dangereux parfois les galets, on y voit pas trop où on marche dans la rivière et ça bouge, même avec 4 pattes. Pas pour rien que je reste sur la berge. Ils sont fous ces humains, allez se baigner dans cette eau froide !*

Le chien gambadait auprès de son maître, reniflait une motte de terre, une bouse...

*Savent pas ce qui sent bon ces deux pattes !*

Lutécien lui suivait, près du cheval. Chacun semblait plongé dans ses pensées. Était-ce me crépuscule du soir et le ciel qui prenait une teinte violacée, parme, qui les rendait pensif ? Possible.
Ils arrivèrent à un croisement de la rue des taverniers et du lac.

-Bon moi je vous laisse là, je vous remercie pour cette belle journée et j'espère qu'il y en aura bien d'autres. Je vous souhaite une fort agréable fin de journée les amis, et Hysanric repose bien cette cheville !

Puis il prit la direction de la place, se dirigea vers sa maison, le chien sur ses talons, frétillant déjà de la queue en reconnaissant la route et ses odeurs que lui seul savait identifier.

Khatouna avait cheminé devant la jument sans beaucoup parlé, absorbée dans ses pensées. Hysanric avait trouvé son équilibre et se laisait à présent bercer au pas du cheval, détendu.

Tu vois, monter à cheval ça peut être sympa... Si tu n'est pas contracté, c'est même fort agréable.

Le bruit des sabots resonne à présent sur les pavés des ruelles etroites de Fougères
Arrivés à la maison d'Hysanric, Khatouna attache la jument pres de la porte et aide son ami à descendre de cheval...

Tu peux prendre appui sur moi si tu le veux, dis-moi aussi si je peux faire quelque chose pour t'aider...

Lina se promenais en ville à la recherche de diverses choses quand elle vis un groupe de gens dont la dame Gaya qui lui avais dit ou s'installer plus tôt dans la matinée.

Demat cher gens, Je m'appelle Lina! Je viens d'arriver parmis vous. Je suis installer au nord du verger pres de la rivière.

Le groupe face à elle souriait, ils n'avaient pas l'air offusquer de son irruption impromptue dans leur petit groupe.

Se tournant vers La dame qui tenanit le cheval elle demanda.

Sauriez vous ou je pourrais trouver un peu de foin pour Elna mon Cheval? Votre jument a l'air magnifique !

Pendant qu'elle parlait la dame aidais un jeune homme blesser à la cheville à descendre de la monture. Elle lui tendit la main pour l'aider à son tour.

Khatouna se tourna vers la belle jeune fille au tein mat

Demat Lina, je suis Khatouna, tavernière ici à Fougères. Non seulement je peux vous offrir du foin et une stalle pour votre monture, mais il y a sous mon toit de la place pour vous loger.
Si vous pouvez patienter le temps que j'aide Hysanric à s'installer chez lui, je vous monterai le chemin

La porte de la maison s'ouvrit en grinçant lorque Khatouna la poussa, Hysanric sautillant à son côté, appuyé sur bras.

Quelle chance que nous ayons pu terminé de nettoyer les pièces du bas. Je t'installe dans la chambre à manger pour que tu n'aies pas à faire les escaliers ? De toutes façons, les pieces du haut ne sont pas encore refaites....

la suite chez Hysandric

Une fois Hysanric confortablement installé chez lui, Khatouna se tourne vers Léna et l'invite à la suivre

Venez avec moi, je vais vous montrer le chemin

Les deux femme reprenne à pied le chemin de la taverne, devisant joyeusement en marchant devant le cheval. Arrivées à la place du marché, elle s'arrête devant la fontaine pour abreuver la jument, puis Khatouna prend les devants pour entrer dans l'écurie...

Il y a toujours 2 stalles de prêtes pour les visiteurs... mes chevaux sont dans les 2 premières, vous pouvez installer le votre dans la troisième si vous le désirez, ou alors venir chercher le foin dont vous avez besoin. J'ai vu que vous aviez une roulotte, je supose donc vous ne désirez pas de chambre ici... Il m'est toutefois aussi possible de vous loger

la suite éventuelle peut se faire dans les écuries

Le soleil est à peine levé. Khatouna longe à cheval le cours de la rivière. Elle entraine un nouveau cheval, plus grand et plus puissant que sa jument qui commence de prendre de l'âge. Profitant des heures fraîches de l'aurore, elle pousse son cheval vers le gué et traverse la rivière. Eclat de lumière vive, un martin pêcheur passe au ras de l'eau pour disparaitre dans les buissons.

Mettant pied à terre, elle attache le cheval et s'installe sur la rive.

Les pieds dans l'eau, elle pense nostalgique à tous ceux qui ont quitté
le village ces derniers temps. Lui reviennent par vagues des souvenirs de rires, de fêtes, de luttes aussi, des poèmes,mélodie ou un refrain... ou une chanson qu'elle n'a pas eu le temps d'apprendre vraiment

https://www.youtube.com/watch?v=3WypmGwzisE&mode=related&search=

Il se fait tard... le soleil et levé et mes hôtes ne vont pas tarder à être levés aussi... il est temps de retourner à la taverne.

Elle jette un dernier regard vers la rivière, détache son cheval, met le pied à l'étrier et se hisse en selle. Puis en fredonnant le refrain, elle chevauche en direction du village.

Les pas de Lutécien le conduisirent jusque cet espace au bord de la rivière où lui revint le souvenir des rires et des chants de ses ami (es) quelques temps plus tôt.
Il s'installa sur le banc et se laissa aller aux souvenirs.
Le chien prit place à ses pieds.

-Avoues que c'était quand même formidable cette journée avec Gaya, Stone, Khatouna et les autres ! Qui sait si de nouveau nous nous retrouverons ainsi ?

Ha oui que ce fût un bon souvenir ! C'était après avoir aidé Hysanric à s'installer chez lui.

-A croire qu'ils quittent tous Felger les uns après les autres !

Il soupira.

*Bah, nous nous retrouverons un jour. En attendant, pas de nostalgie inutile. Il y a de nouvelles rencontres à faire.*

Il ferma les yeux, se laissant caresser le visage par le soleil.
Le chien lui, posa sa tête sur ses pattes et ferma aussi les yeux, le soleil faisant briller son poil noir.

Khatouna revenait du monastère, 5 petits futs de chouchen alignés entre les corbeilles de légumes et de fruits dans sa petite charette. Un peu alanguie par la chaleur et bercée par le roulis de sa charriotte, elle somnole à moitiée, pendant que la jument continue sa route vers Fougères, profitant du mou dans les rennes pour arracher par-ci par-là, une touffe d'herbe ou un bouquet de feuilles.

Soudain, le cheval s'arrête net, relève la tête brusquement, les oreilles pointées en direction de la rivière...

Doooooooooooouuuuuuuux.... ça va pas la tête ?

Sortie de sa torpeur, Khatouna ouvre les yeux pour voir débouler un grand chien noir, visiblement heureux de trouver de la compagnie qui manifeste en jappant sa joie d'avoir trouvé des compagnons de jeu

Et bien, tu fais un fameux gardien toi ! Et ton maître, tu en as fait quoi ?

Il n'a pas fallu longtemps à la tavernière pour reconnaitre le chien de Lutecien, et sauter à terre pour carresser l'animal, étonnée qu'il la reconnaisse après si longtemps et lui fasse pareille fête.

Et ton maître, il est où ?

Il ne lui faut pas longtemps pour découvrir Lutécien, endormi paisiblement sous un saule. Elle contemple jeune homme en souriant... Hésite un peu sur la marche à suivre...

*Repartir sur la pointe des pieds sans rien dire... attendre qu'il sorte de son rêve... ou le reveiller en l'aspergeant d'eau froide ?*

Le chien était revenu pres d'elle, déposant à ses pied un morceau de bois flotté par la rivière et manifestait son désir pressant de jouer. Amusée par son manège, Khatouna ramasse la branche et la jette dans l'eau
L'animal se précipite dans un éclaboussement d'eau et de lumière. Puis il revient sautiller autour de la jeune fille, et déposant son précieux fardeau, s'ébroue joyeusement, projetant une pluie de goutelette.

Lutécien entendit Le chien se mettre à japper et à sautiller partout.
Il ouvrit un oeil, entendit un cheval derrière lui et une voix qu'il aurait reconnu entre mille.
Il vit une branche voltiger et atterrir dans la rivière.
Il se leva d'un bond, en pleine forme.

-Khatouna ! Ou je rêve encore, ou alors c'est un des plus beau réveil qu'il me sois donné d'avoir depuis longtemps ! Comment va tu ? Ça me fais toujours un grand plaisir de te voir !

Tu ne rêves pas... je suis ravie de te revoir, sans ton chien, j'aurais passé mon chemin sans même te remarquer.

Le chien voyant son maître debout, dépose le bâton à ses pieds et se recule en agitant frénetiquement la queue et en aboyant pour qu'il entre dans le jeu

Je suis contente que tu sois revenu. J'espère que tes voyages se sont bien passé

Lutecien ramasse la branche et l'envoie voler loin sur la berge, près d'un groupe de buissons d'ou s'enfuient en caquetant un couple de canards. Le jeune rit de voir son compagnon hésiter un instant à poursuivre les oiseaux avant de ramasser le bâton et de revenir vers lui en batifollant

Il faudrait que je retourne à la taverne, j'ai encore 1000 choses urgentes à faire, mais aucune envie de travailler...

Si tu vas à Fougères, si tu le désires, je peux t'enmener dans la charrette....

L'invitation de Lutécien à faire une ballade est plus que tentante... Sa proposition de l'aider l'est également. Elle hésite un peu, désigne du regard la jument qui se régale de feuilles de noisetier au bord du chemin...

L'idée n'est pas mauvaise, car je ne peux guère laisser le chouchen sans surveillance au bord du chemin.
Nous pourrions aller mettre les barriques au frais dans mon cellier avant d'aller faire un tour dans Fougères...

Nous pourrions aussi rester encore un peu ici et rentrer plus tard pour travailler... car je dois t'avouer que les 1000 choses urgentes patientent depuis pas mal de temps déjà !

La jeune fille travailleuse et dure à la tâche ne se plaint jamais de ses longues journées partagées entre la taverne, le dur labeur au moulin et les soins constant qu'elle apportait régulièrement à ses bêtes. Mais ce matin, elle a envie de s'arrêter un peu, de prendre l'air, de profiter du moment présent sans compter son temps et surtout de chasser de son esprit tout ce qui la préocupe.

-Alors restons un peu ici, viens t'asseoir, Le chien surveille et crois bien que personne n'osera s'approcher de tes barriques.
Il n'est pas très grand, mais fais lui confiance pour jouer les ténors si quelqu'un s'approche de ta charrette.

Il plissa un peu les yeux pour mieux détailler le beau visage de Khatouna.

-Et explique un peu ce qui te préoccupe ! Certain ici disent que je suis de bon conseil, et j'ai la faiblesse de le croire, tout au moins le manque de modestie. Et puis, je suis un ami qui sait aussi être une tombe pour les secrets confiés.

Il releva une de ses mèches qui lui tombait sur le visage, délicatement.

-Et puis je t'aiderai à mettre les barriques au frais dans ton cellier. On verra en quoi je peux t'être utile par la suite.

Il sentait bien une sorte de malaise, de mélancolie chez son amie.

Khatouna s'est assise sur la berge pres de Lutecien. Gardant un oeil sur sa jument, observant discretement de l'autre Lutecien qui semble attendre une explication qu'elle n'est pas en mesure de lui donner.

C'est vrai que tu es de bon conseil, je n'en ai jamais douté, ni te loyauté ni de ta discretion...

Tout en cherchant ses mots, elle retourne distraitement des galets, les trie pas couleur, par forme, mettant à part les plus blancs... les plus plats, les plus ronds...

C'est vrai que je suis un peu nosalgique... Peut-être est-ce de la fatigue, ou alors que je suis plus affectée que je ne veux le reconnaitre par tous ces départs, par ces ruptures... Melirine me manque, Gaya aussi. Certainement que ta maraine a laissé un vide dans ta vie aussi en partant...

elle jette dans l'eau un petit caillou blanc, rond et lisse, et regarde les ronds dans l'eau s'élargir puis s'estomper peu à peu avant de disparaitre...

Crois-tu que nous leur manquions aussi, ou avons nous disparu de leur vie comme ce galet a disparu dans l'eau sans laisser de traces... ?

Khatouna fixe des yeux le miroir de l'eau qui redevient lisse, loin des remous et du courrant de la rivière. Elle voit l'image des saules et des sorbiers de reformer petit à petit à la surface de l'eau.

Lutécien sourit à Khatouna.

-Disparu de leur vie comme ce galet ? Aucunement, nous faisons partie de leur vie, fusse de leur passé, de leurs souvenirs et nous serons vivant en eux aussi longtemps qu'eux le seront pour nous ! Tu peux jeter tous les cailloux que tu veux, mais tu n'empêcheras pas l'image des saules et des sorbiers de se reformer petit à petit à la surface de l'eau !
Ainsi sont les souvenirs.

Il se fit pensif.

-Gaya me manque, Lina aussi, mais ils ont leurs chemins à poursuivre. Quoi que l'on dises, fasses ou espères, nous ne pouvons jamais aller plus loin que notre destin, mais nous devons y aller.

Il fixa Khatouna avec tendresse

-Crois bien que tu as semé un petit caillou blanc dans leurs coeurs, et lui, même s'il est au fond, il est et restera vivant.
Ce caillou n'a pas disparu, il est toujours là. Au fond de l'eau, mais il est toujours là !

Il fit une pose.

-Et puis, qui sait si tu ne les reverras pas très vite ?

Tu as raison Lutecien, il faut les laisser vivre leur vie, et aller ou le vent les mène... même si leur présence me manque.

Elle regarde un instant le jeune homme, et lui sourit

C'est toi qui a raison... L'image se reforme, et ma tristesse me fait parfois oublier tous les amis que j'ai ici.

Puis ramassant la pille de galets plats et réguliers qu'elle a mis à part, elle les présente à Lutecien

Choisis tes armes ! Tu penses réussir combien de ricochets ?

Lutécien éclata de rire

-Ho moi ? au moins une centaine....

Il en choisit un, s'appreta et le lança sur la surface

ploc ploc plouf

-Deux ! Bah je ne suis pas très doué, mais je regarde l'artiste !

Hmmm.... deux, doit y avoir moyen de faire mieux...

Khatouna choissi elle aussi un galet rond et plat, se relève un peu pour mieux lancer.
Le chien qui dormait le museau posé sur ses pattes relève la tête interessé par ce nouveau.
Le galet file sur l'eau, dessine quatre ronds avant de disparaitre à son tour.

Mais là je crois que tu dois faire mieux que moi... Essayes encore

Elle choisi pour lui un caillou doux et rond qu'elle place dans sa main.