Gaya était bien partie en direction du Sud. Les informations données par les paysans et les voyageurs concordaient. Mais son avance sur Khatouna ne faisait que s'accroitre au fil des heures
Arrivée à une Auberge-Relais, Khatouna met pied à terre pour laisser souffler son cheval et interpelle un palefrenier
Demat, avez vous vu passer une cavalière pressée montée sur un grand destrier alezan ?
L'homme la toisa un instant puis lui désigna deux chevaux attaché au fond de l'écurie
Si c'est de ce cheval là que vous parlez madame, ben oui, il sont reparti sans rien manger avec des chevaux avant le midi, et c'est pas avec votre jument que vous les rattraperez
Khatouna du bien se rendre à l'évidence. Elle ne pouvait engager sa jument plus avant dans cette poursuite sans la claquer. L'animal était mouillée d'écume, et ne pouvait rivaliser avec des chevaux frais.
Bonne route et bon vent Gaya, Mais tu vas me manquer, tu vas nous manquer à tous !
Elle acheta à l'homme un picotin pour sa jument et un pain pour elle, et la mort dans l'âme repris au pas le chemin de Fougères.
